LE MANQUE DE MOYENS SUR LE NETTOYAGE DES TENUES DE TRAVAIL EST UN CATALYSEUR REVELATEUR DE CETTE PANDÉMIE !
Comment ne pas être en colère, lorsque nous martelons depuis 2017, l’importance d’une organisation globale concernant le nettoyage des tenues de travail … Grèves, CHSCT, groupes de travail n’auront pas trouver échos de notre bienveillance !
Le CHSCT DPSP, du vendredi 17 avril 2020, aura permis de mettre en évidence que la CGT avait raison … La DPSP partage enfin le souhait de trouver une solution pérenne pour le nettoyage des tenues professionnelles au travers des cartes de pressing, mais qu’à court terme, la direction recherche une solution de mise en œuvre rapide afin de protéger les agents pendant la période de pandémie … 3 interminables semaines pendant lesquelles nous avons martelés notre incompréhension de laisser les personnels nettoyer leurs tenues de travail à domicile, avec le risque incroyable de contaminer leurs familles.
La direction se défend, en précisant que la piste d’une généralisation de la carte de pressing pour l’ensemble des personnels ne pourra pas être mise en œuvre immédiatement, car le coût financier est estimé à plus de 800 000 euros annuels, et que compte tenu du seuil pour effectuer un appel d’offre aussi important sur les marchés publics, cette démarche réclame du temps … Certes … L’argent est toujours au cœur des préoccupations de la Maire de Paris, mais la santé des personnels n’a telle pas de prix ? La situation d’urgence permet de prendre des mesures rapides … Une avance financière pour les agents impliqués n’était pas envisageable ? Plus de 21 jours d’attente … Ce temps aurait permis dès fin mars 2020 de payer une prime provisoire, afin de permettre à chaque agent de laver ses vêtements professionnels, au pressing le plus proche de son lieu de travail (CQFD).
La DPSP reconnait le risque de contamination … Elle écarte la piste de la buanderie centrale du CASVP, puisque les agents doivent transporter personnellement leurs vêtements de travail jusqu’à ladite buanderie, ce qui augmente le facteur logistique … La DPSP abandonne également le marché de la DPE, dont la logistique est trop lourde à gérer au niveau du transport, puisqu’il faut trouver un point de stockage et rassembler toutes les tenues dans l’ensemble de Paris, procéder à l’étiquetage nominatif de chaque vêtement, afin que le prestataire puisse le récupérer et procéder au nettoyage.
Elle avance 2 nouvelles pistes … La première c’est de faire l’acquisition de lave-linge et sèche-linge sur les principaux sites, au nombre de 15 à 20 unités (quizz sur les délais de commande pendant cette période très particulière et dans le respect des mises aux normes électriques) … La deuxième piste, c’est la solution du « pauvre » (la roue de secours à bas prix), la commande de 5000 sacs hydrosolubles permettant d’enfermer les tenues potentiellement contaminées et de les transporter au domicile des agents. Ensuite, il suffit à l’agent de faire une lessive à 60 degrés en mettant le sac directement dans la machine (la solution hydrosoluble se dissout pendant le lavage) … NÉGATIF … Aucun vêtement professionnel ne doit quitter le lieu de travail … La DRH a été très clair sur ce sujet !