Ce mardi 04 juillet 2023, un équipage PM effectue ses missions de sécurisation sur le secteur du 13eme arrondissement de Paris.
Ces derniers constatent un individu circulant à bord d’un véhicule à vive allure, et empruntant un sens interdit sur une voie réservée aux Sapeurs-Pompiers.
A l’aide de leur avertisseur sonore et lumineux, l’équipage interpelle le conducteur du véhicule, dans le cadre d’un relevé d’infraction visant à le verbaliser et à procéder aux vérifications d’usages. L’individu, tenant des propos incohérents, sort alors une arme à feu (type revolver).
Le gardien Brigadier, au plus proche de l’individu, n’a pas eu d’autre choix que de tenter une action, malgré le danger, afin de saisir l’arme et désarmer l’individu à mains nues, sans porter de coups, alors même qu’il n’était pas équipé de son armement standard (bâton de défense type TONFA, GAIL). Il procèdera, à l’issue, à son interpellation, afin de le présenter devant un Officier de Police Judiciaire territorialement compétent.
Avant le transport de l’agresseur au commissariat, deux victimes se sont présentées à l’équipage, dans le but de les informer qu’ils ont été menacés par cet individu, aux moyens de cette même arme. Ces derniers seront transportés par l’équipage et déposeront plainte.
Une fois la situation répertoriée au commissariat, il s’avérait que l’arme en question était factice … Néanmoins, si cette arme était réelle, le dénouement aurait pu être tragique.
Un soutien et un suivi psychologique doivent être apportés à l’équipage, car ils se sont sentis totalement démunis et en insécurité totale, sachant qu’au vu de leurs missions, les collègues ont eu peur pour leur vie. Le collègue assermenté et habilité en possession de l’ensemble des agrémentations est intervenu, pourtant lui n’avait aucun armement (toujours dans l’attente de sa dotation).
La CGT constate un réel danger pour les policières et policiers municipaux de la Ville de Paris, qui sont confrontés à de telles situations.
Nous demandons pour l’ensemble :
– La caméra-piéton,
– Le PIE (Pistolet à impulsion électrique),
– Le port du gilet pare-balles obligatoire,
– La reconnaissance des risques,
– La prime NBI quartier difficile,
– La prime de risque.
La situation aurait pu s’avérer dramatique, pour nos collègues, ainsi que pour les administrés se trouvant à proximité, à l’aube des jeux Olympiques, la Mairie de Paris doit prendre conscience de l’enjeu et des risques que rencontrent ces agents. De notre côté, nous resterons toujours disponibles et attentifs aux craintes de nos collègues et continuerons sans faille, à les soutenir et les accompagner.
Nous félicitons le professionnalisme et le courage, ainsi que le sang-froid que ces agents ont eu, malgré le manque de matériels.
Nous exigeons que la Mairie de Paris assure l’intégrité physique et morale de ses agents.e.s. Il est inconcevable qu’au vu du contexte actuel, la DPMP permette la sortie de policières et policiers municipaux sans l’équipement prévu par la Ville de Paris, mettant de ce fait ces derniers en danger. Il est encore plus inconcevable que ces mêmes agent.e.s soient missionné.e.s sur des luttes contre les incivilités. Nous demandons que la DPMP donne l’ équipement à sa police et qu’elle ne les missionne pas si ce n’est pas le cas.
